LES GRANDS MENSONGES QUI INONDENT NOS JOURS par Pilar Pérez García

14 de noviembre de 2019 por Redacción FNFF

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L'anarchiste russe Sergei Nechayev, dans son livre Le Catéchisme du révolutionnaire (1868), résumait le programme de lutte contre la société par cette phrase : « Contre les corps, la violence ; contre les âmes, le mensonge ». S'il faut tuer, on tue, sinon on ment. Cette phrase a été attribuée à Lénine, qui n'en est certainement pas l'auteur, mais le communisme a toujours appliqué cette maxime : « Contre les corps, la violence, contre les âmes, le mensonge et la calomnie, et contre les morts, le silence ».

 

Le Front Populaire actuel perpétue la tradition marxiste qui consiste à utiliser le mensonge comme arme politique contre ses adversaires. Au siècle dernier comme au début du XXIe siècle, nous assistons à un « Himalaya du mensonge », selon l’expression d'un socialiste de la seconde république, Julián Besteiro : « Cet Himalaya de mensonges que la presse bolchévisée a déposé dans les âmes naïves ». Besteiro n’a pas trouvé moins que cette comparaison entre la quantité d’ordures racontées dans les médias de communication asservis au marxisme et la cordillère asiatique pour qualifier ce qu’il a appelé le « plus horrible terrorisme bolchévique ».

 

Au milieu de cette énorme quantité de mensonges, dont beaucoup sont devenus des vérités officielles, nous allons rappeler quelques vérités, en faisant nôtre la phrase de George Orwell : « En temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire », et en prenant pour acquis cette pensée de Jean François Revel : « la première de toutes les forces qui dirigent le monde est le mensonge ».

 

1.- L'un des mensonges que les médias et les politiciens du système répètent le plus consiste à dire que le Valle de los Caídos est un « mausolée ». On en vient à dire qu’il s’agit du mausolée égyptien ou pharaonique de Franco. En réalité, le Valle de los Caídos est une basilique catholique dans laquelle est rendu un culte, et où sont enterrés plus de 30 000 personnes tombées dans les deux camps de la Croisade de Libération Nationale. Si Franco y a également été enterré, c’est sur la demande du roi Juan Carlos Ier. Ce n'est le mausolée de personne.

 

2.- Il est faux de dire que les grands travaux du Valle de los Caídos ont été réalisés par des « prisonniers politiques ». Il est vrai qu'à partir de 1942, figuraient, outre les ouvriers professionnels, un certain nombre de condamnés pour crimes graves, à la peine de mort, souvent commuée en 30 ans d'emprisonnement. L'architecte Diego Méndez, qui a réalisé le projet et la construction de la Croix du Valle de los Caídos, d'après Pedro Muguruza, raconte cependant dans son ouvrage El Valle de los Caídos. Idea. Proyecto. Construcción : « La médisance a forcé la note au moment d’évaluer le rôle joué par ce personnel dans l'exécution des travaux. Ce qui est strictement certain, c'est que ce petit groupe d’ouvriers a été traité, bien qu'avec les limites naturelles découlant de leur situation, sur un pied d'égalité avec le reste des ouvriers libres. Leur psychologie particulière a poussé certains d'entre-eux à s'engager volontairement dans les missions les plus dangereuses, celles où, pour vaincre la nature, il fallait manier à la fois les armes du courage et de la dynamite. Sur certains de ces hommes, mais pas uniquement sur eux, a reposé la tâche cyclopéenne de forer le Risco de la Nava, pour faire place à la prodigieuse Basilique qu’il abrite aujourd'hui. Puis, en tant que personnel libre, presque tous ont continué leur travail dans le Valle jusqu'à la fin des travaux, liés par contrats avec les différentes entreprises. Il y en eut même certains qui finalement travaillèrent à la Fondation ».

 

3.- Il est faux d’affirmer, comme l’a fait la Televisión Española, dans la série Memoria de España, que vingt mille prisonniers politiques auraient pris part aux travaux. La vérité, en revanche, comme le dit Diego Méndez dans le livre précité, est « qu'en quinze ans, deux mille hommes [cela ne veut pas dire que tous aient été employés à la fois, ni que tous aient été des condamnés] ont apporté leurs efforts quotidiens jusqu'à ce que le travail atteigne son apogée ».

 

4.- Il est faux que les prisonniers qui travaillaient dans le Valle de los Caídos l'aient fait sous la contrainte. Il est vrai, au contraire, que tous et chacun des ouvriers condamnés se sont portés volontaires. La raison en est qu’en vertu d’un arrêté ministériel du 7 octobre 1938, une rémission de trois jours de peine fut accordée pour un jour travaillé. Ce système a été élargi par le Patronat central pour la remise des peines par le travail, en 1943, à raison de six jours de remise de peine pour un jour travaillé. Le code pénal l’a établi plus tard à raison d’une remise de trois jours pour chaque jour travaillé. Ainsi, les condamnés qui travaillaient dans le Valle de los Caídos, qui furent par ailleurs l’objet de multiples grâces décrétées par le chef de l'État, bénéficièrent d'une liberté provisoire au plus tard cinq ans après leur condamnation. Ainsi, en 1950, il n'y avait plus un seul condamné dans le Valle de los Caídos. En outre, des maisons furent construites pour les ouvriers, ainsi qu’une église, une infirmerie, un économat et un terrain de football. Les prisonniers recevaient un salaire, plus des primes pour le travail à la pièce. Beaucoup d'entre-eux amenèrent leurs familles ; il y eut là des mariages et des baptêmes. La plupart sont restés, travaillant comme ouvriers libres après avoir obtenu la rémission totale de leurs peines, tandis que leurs enfants étudiaient à l’école qui avait été créée à cette fin.

 

5.- Il est faux de dire que, dans la construction des installations du Valle de los Caídos, « des centaines, voire des milliers de prisonniers politiques » soient morts, comme on l’affirme sans apporter aucune preuve. Il y eut des accidents inévitables, comme dans n'importe quelle construction. Il n'y eut que quatorze morts pendant toute la durée des travaux.

 

6.-Il est faux de dire que la construction du Valle de los Caídos entraîna un gaspillage qui mit en danger les finances nationales. Les comptes finalement établis en mai 1961 par le Rapporteur général de l’Administration de l’État et du Conseil des travaux, sont certains. Ils font apparaître que le coût des travaux s’est élevé à la somme de 1 159 505 687,73 pesetas, soit une somme équivalente à la dette actuelle Radio Televisión Española, très inférieure aux déficits de toutes les stations de télévision autonomes. En outre, pas un centime du budget national n'a été investi dans les travaux. Ainsi que l’a indiqué le décret-loi du 29 août 1957 : « Pour que l'érection du grand Monument ne représente pas une charge pour les finances publiques, ses travaux ont été financés par une partie du montant de la souscription nationale ouverte pendant la guerre et, dans cette mesure, par l’apport volontaire de tous les espagnols qui y ont contribué ». Ce montant s’élevait à 235 450 374,05 pesetas. Le surplus est provenu des ressources nettes des tirages extraordinaires de la Loterie Nationale qui se tenaient chaque année le 5 mai et qui, jusqu’alors, avaient été utilisées pour la construction de la Cité universitaire de Madrid. Selon Diego Mendez, il faut y ajouter « des milliers de dons privés, dont certains sont vraiment exemplaires et émouvants ».

 

7.- Un autre mensonge, très commun, consiste à dénigrer le salut fait le bras tendu vers le haut, y compris de la part de ceux qui se flattent de saluer avec le poing, à la manière communiste. Les médias, presque sans exception, et l’immense majorité des politiciens le qualifient de « salut fasciste » et même de « salut nazi ». Il est vrai que ces idéologies l'ont utilisé, mais il n'en est pas moins vrai que son origine est ibérique et, par conséquent, véritablement espagnole. Il a été adopté et transféré à Rome par les légions romaines de Scipion, lorsqu'elles sont venues combattre en Espagne pendant la seconde guerre punique. A l'origine, les Ibères le faisaient avec la paume droite levée et le bras légèrement fléchi, présentant la paume de la main à la personne qu’ils saluaient. Il s'agissait de montrer que l'accueil était amical et paisible, car aucune arme n'était portée. Et il se faisait « face au soleil », pour qu'il n'y ait aucun doute. Plus tard, les légionnaires de Scipion, en introduisant cette forme de salutation à Rome, la militarisèrent et allongèrent le bras de façon plus rigide. José Antonio Primo de Rivera parlait déjà de « salut ibérique » en faisant référence à celui qui était utilisé par les Phalangistes.

 

8.- Un autre sujet sur lequel il existe un mensonge flagrant est celui du drapeau espagnol qui, depuis la constitution de 1978, a eu deux blasons différents. Les armoiries de l'Aigle de saint Jean étaient en vigueur en 1978 et même le premier exemplaire de la Constitution est coiffé de ces armoiries. Il est faux de parler de « blason pré-constitutionnel » ou « anticonstitutionnel », comme on le dit toujours. Les armoiries de l'Aigle ont été utilisées jusqu'à la fin de 1981. Des hommes politiques comme Adolfo Suarez, Santiago Carrillo, communiste, et Felipe Gonzalez, socialiste, se sont présentés à trois élections générales avec le blason de l'Aigle de San Juan alors en vigueur. Le drapeau qui, en réalité, est anticonstitutionnel et préconstitutionnel, c’est celui de la deuxième république, et personne ne le dit. Le blason de l'Aigle de saint Jean est un blason historique, qui trouve son origine chez les Rois Catholiques et qui a été en vigueur en Espagne de la Croisade de 1936 jusqu’en 1981.

 

Nous continuerons d'aborder ces questions, car nous n'avons commenté qu'un petit point de l'iceberg des mensonges qui se propagent de nos jours.


Pilar Pérez García

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